jeudi 10 juillet 2014

Un hangar en tole à Camaret sur la zone classée !

Le hangar du sillon du port de Camaret a brûlé ! Cette verrue construite en catimini au printemps pourrait ne pas être maintenue sur place !

Le hangar de la discorde a brûlé

En quelques années, la zone protégée du port de Camaret sur mer (le sillon) à littéralement été dénaturée sans aucune concertation ! Cela est d'autant plus incompréhensible que la tour Vauban vient d'être classée par l'Unesco et qu'il existe une zone portuaire en partie à l'abandon de l'autre côté du port (quai Thephany) qui est destinée à accueillir les activités industrielles !!

Le port de Camaret défiguré par cet hangar hideux

Le hangar a été monté au printemps 2014 entre la chapelle Notre Dame de Rocamadour et la tour Vauban.

Le sillon vu du port de Camaret

L'incendie s'est déclaré le 1er Juillet 2014 vers 13h30. Cet hangar appartient à l'entreprise normande CMO (Construction métallique de l'Ouest), il emploi sept personnes dont 6 Camarétois. Il a été construit pour le désamiantage de 40 barges de l'armée et a obtenu une autorisation d'occupation temporaire (AOT). Un chantier qui pourrait durer une dizaine d'années. Plus de 300 tonnes de béton ont été coulées au printemps sur cette zone sensible. Le bâtiment fait 10 mètres de hauteur pour une surface de 620 m².

Les habitants et les commerçants de Camaret sont furieux car ils n'ont jamais été consultés, ni informés sur ce projet, même au conseil municipal l'information n'aurait pas filtré... Le nouveau maire a prévenu qu'il ne renouvélerait pas l'AOT pour 2015. Selon les pompiers, la structure métallique a souffert et le hangar devrait être reconstruit en totalité. La CMO ne veut pas déplacer le hangar car il faudrait aussi reconstruire un slipway utilisé pour sortir les barges de l'eau, ce qui serait trop coûteux selon elle pour continuer l'activité.

Les associations veulent savoir si l'appel d'offres lancé en octobre 2013 a suivi les procédures légales.

Pour le responsable du chantier (soutenu par la CGT marin) interrogé par Le Telegramme. "Les anciens nous ont légué la chapelle et la tour Vauban. Mais aussi le slipway qui a été construit dans les années 50. Il faut que cet équipement vive. Il faut regarder vers l'avenir et avoir à l'esprit que le chantier fait vivre une quinzaine de personnes, dont six camarétois. Je pense que ce combat d'arrière-garde est surtout mené par des gens qui n'habitent pas là à l'année. Et qui se soucient peu du sort des habitants, ici, en hiver".

Un discours habituel de nos jours chez les productivistes de tout poil, capable de défendre n'importe quelles atteintes à l'environnement pourvu que cela génère du profit. Mais lorsqu'on regarde les photos, on voit bien que les "anciens" avaient justement fait les choses proprement, qu'ils savaient respecter leur environnement....

Le Chantier à l'arrière du hangar

La beauté des paysages et des éléments d'architecture produit des sentiments qui conditionnent la qualité de vie. La beauté d'un espace bâti souvent patrimonial est une notion qui génère une fierté, un sentiment d'appartenance et aussi une économie locale.

L'Unesco a demandé un complément d'informations.

D'autres se demandent si l'armée à décidément tous les droits en Presqu'île de Crozon !

Aux dernières nouvelles, le maire de Camaret a accordé une prolongation de l'AOT de 2 mois (mars 2015), et une partie de l'activité de restauration de bouées a repris sous le hangar. Les Bâtiments de France ont alerté le Préfet sur les dangers que représente ce site industriel à proximité de la Tour Vauban. L'Unesco a publié une motion défavorable. Le maire regrette "une prise de conscience un peu tardive".

Interpellé samedi 22 novembre par une adhérente de l'assemblée générale de l'association Vauban-La Tour dorée, le maire de Camaret François Sénéchal,a indiqué que "l'autorisation d'occupation temporaire (AOT) ne sera pas renouvelée et donc l'entreprise cessera normalement son activité le 3 février 2015.

Les camarétois disent NON au site industriel sur le sillon.

Les Dieux sont tombés sur la tête


Image GLAD - Le portail des patrimoines de Bretagne

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